Académie de TOULOUSE : professeurs documentalistes en danger

Nous souhaitons alerter la profession et l’ensemble des institutions concernées sur la situation des professeurs documentalistes de l’enseignement privé sous contrat de l’Académie de Toulouse.
L’Enseignement catholique y prévoit un redéploiement des heures de documentation sur toute l’Académie. Cette ventilation est faite au nom de l’équité entre les établissements scolaires du réseau catholique d’enseignement.
Le projet, qui doit être entériné ce jeudi 15 février lors d’un rencontre entre Direction diocésaine et Rectorat, prévoit de multiplier les mi-temps, les tiers et les quarts temps de ces professeurs, ramenant ainsi leur exercice à 18h., voire à 9h. ou 6h. sur deux, trois ou quatre établissements scolaires.
Aujourd’hui, plus de la moitié des professeurs documentalistes de cette Académie sont déjà sur 2 établissements. Disséminer leur temps d’exercice sur 3 ou 4 serait désastreux pour les établissements scolaires (sans parler des situations humaines).
Cette situation à venir ne tient nullement compte de la spécificité des missions d’un professeur documentaliste dans un établissement scolaire.
En effet, comment un professeur documentaliste, installé sur plusieurs établissements, pourrait-t-il remplir sa mission de formation auprès de tous les élèves ?
Comment un professeur documentaliste, installé sur plusieurs établissements, pourrait-t-il envisager, professionnellement, de « mettre en œuvre l’organisation des ressources pédagogiques et documentaires de l’établissement » ?
Et enfin, comment un professeur documentaliste, installé sur plusieurs établissements, pourrait-t-il mener un travail de concertation avec les équipes éducative et pédagogique afin d’engager une politique documentaire inscrite dans le projet d’établissement » ?
Nous n’osons envisager que l’Enseignement catholique ne revienne à une conception totalement obsolète de ce métier, à savoir un documentaliste œuvrant en tant que bibliothécaire, ou alors à une mission totalement désincarnée relevant de la simple offre de services.
A ce titre, nous avons interrogé le Secrétariat général de l’Enseignement catholique, en la personne de M. Balmand, afin de connaître sa position.
Pour l’ANDEP
Emmanuelle Maugard, Présidente
Un plein temps (minimum) sur chaque établissement comme dans le public